Fondée par trois passionnés de BMX, Htracks s’est imposée comme une référence dans la conception et la construction de pumptracks, pistes de BMX Race et aménagements dédiés aux sports de glisse.
Avec plus de 150 réalisations en France et à l’international, l’entreprise allie expertise terrain, exigence technique et esprit ride.
Rencontre avec Alex Dropsy, l’un des fondateurs, pour découvrir les coulisses de cette aventure et le récent changement de nom.
Quelle est l’histoire de Htracks ?
Comme souvent dans ma vie — et celle de mes associés — c’est le BMX qui est à l’origine de cette belle aventure.
Vincent Chrzanowski et Vincent Boucardey sont deux anciens locaux du champ de bosses de Grabels (Montpellier). Le premier était chef de projet dans l’industrie, le second géomètre dans un cabinet.
Tous deux étaient prestataires sur les événements de BMX puis de VTT lors des FISE World Series.
Pour ma part, après de nombreuses années passées sur le champ de bosses de Peynier (Aix-en-Provence) et une carrière en BMX Dirt, j’ai commencé à juger des événements de VTT, à organiser le Vans Kill the Line à Peynier…
J’ai aussi eu la chance de voyager et de participer à des événements comme la Red Bull Rampage en tant que juge, ou les Crankworx — lors de leurs plus belles éditions — en tant que constructeur.
C’est lors d’un événement en Chine en 2018 que j’ai recroisé les deux Vincent. À ce moment-là, on s’est rendu compte qu’on partageait les mêmes passions et une ambition commune : monter une entreprise de conception et de réalisation sérieuse.
Quelle est l’activité principale de Htracks aujourd’hui ?
Les pumptracks, avec bientôt 150 réalisations, et les pistes de BMX Race. On s’occupe aussi de quelques événements de BMX Dirt et de Slopestyle VTT, principalement pour notre plaisir et celui de nos équipes.
Tu parles de vos équipes, combien êtes-vous aujourd’hui ?
Le temps passe vite ! Aujourd’hui, nous avons trois agences, principalement pour des raisons géographiques, mais aussi parce que des opportunités avec des amis se sont présentées.
En 2022, nous avons monté une agence à Troyes avec Romuald Noirot et Baptiste Noble. Avec ses 20 ans d’expérience, Baptiste excelle dans la construction de skateparks (Hoverall), et Romuald, mon ami de longue date, possède un palmarès incroyable en BMX freestyle. Il a eu la chance de participer aux X Games US dès les années 2000, et a bossé avec moi en tant que shaper sur pas mal d’évents VTT.
En 2023, Mathieu Chaventre — racer puis dirter, passionné de BMX et co-fondateur de l’événement de champ de bosses des Pelles Usées — nous a rejoints pour développer l’agence Htracks de Nantes.
Vous vous appeliez Hurricane Tracks au départ, non ?
Oui, au début, nous avons collaboré avec le groupe Hurricane, promoteur des événements FISE. La société portait donc le nom commercial Hurricane Tracks.
Malheureusement, malgré notre amitié avec la plupart des directeurs du groupe, nous avons eu des désaccords importants avec un nouveau membre de la direction, notamment sur nos valeurs…
Donc Htracks est simplement le nouveau nom de Hurricane Tracks ?
C’est exactement ça.
Rien n’a changé : même équipe, mêmes personnes, même expertise, même société.
On voit apparaître des pumptracks Hurricane Parks, ça n’a rien à voir ?
Méfiez-vous des imitations, comme disait l’autre ! Le groupe Hurricane, via H Parks, essaie désormais de faire des pumptracks, mais cela n’a aucun lien avec Htracks.
Conception et réalisation d’un projet : c’est ça votre spécialité ?
Oui, c’était un souhait commun dès la création : maîtriser toute la chaîne du projet.
Notre bureau d’études, basé à Montpellier, est composé de quatre personnes compétentes et passionnées. Il conçoit et prépare les chantiers pour nos trois agences. Tout le monde pratique — ou a pratiqué — le BMX, le VTT ou le skate, que ce soit au bureau ou sur le terrain.
C’est vraiment essentiel pour nous, et ça nous permet d’aller au bout des choses.
À quoi reconnaît-on un pumptrack Htracks ?
Il y a quelques années, je t’aurais dit : grâce aux bandes blanches. Mais aujourd’hui, beaucoup de constructeurs utilisent le même traçage, sûrement par manque d’identité ou d’inspiration… D’ailleurs, on voit bien que certains ne copient pas que ça.
Nous choisissons de ne pas indiquer de sens de circulation, car un pumptrack, c’est avant tout un lieu de vivre-ensemble, comme un skatepark. Bien sûr, il y a toujours un sens favorisé, notamment pour les sauts.
Ce qui distingue surtout nos pumptracks, c’est la qualité de réalisation des enrobés, le soin apporté au shape, et la fluidité des lignes.
Ça a toujours été une priorité : créer des pistes intéressantes à rouler, avec des transferts ou des sauts — même pour les plus petits projets. Un kick mal fait ou des rollers mal rythmés peuvent vite gâcher l’expérience.
On cherche toujours à innover avec des designs funs mais accessibles.
Malgré une forte influence vélo dans la boîte, on accorde beaucoup d’importance aux retours des skaters.
Un pump mal pensé au niveau topographique peut passer à vélo, mais être nul en skate.
Beaucoup d’entre nous ont d’ailleurs acheté une board juste pour kiffer à la fin des chantiers.
Quelles sont les nouveautés à venir dans la conception des pumptracks ?
On voit de plus en plus de gros projets sortir, et c’est super prometteur.
Ça permet à notre bureau d’études de se lâcher un peu, de dessiner des modules plus imposants, et d’intégrer plus souvent des wallrides ou des rési jumps.
Parle-nous un peu plus des membres de vos équipes.
Ok, je t’avoue ! On a une personne qui ne ride pas : Melissa, notre responsable administrative et financière. Elle apporte une vraie note de rigueur au sein du groupe.
Pablo Gutierrez, multiple champion du monde de BMX Race, gère la majorité de nos vidéos et des réseaux sociaux.
Sur le terrain, on peut compter sur les piliers présents depuis le début : Nicolas Bertier, Guillaume Rimbert, Romain Melin, Jeremy Berthier, Mickael "Michmich" Haxaire, Karl Heridel, et le fameux Jwell de BMX UP.
Je ne vais pas détailler les parcours de chacun, mais ce sont des passionnés de BMX et VTT, présents dans le milieu depuis des décennies.
Et bien sûr, il y a tous les plus jeunes qui nous ont rejoints — et à qui ce job donne la banane ! La bonne ambiance est primordiale chez nous.
Le spot dont vous êtes le plus fier ?
Je vais te dire : tous ! Il n’y en a aucun dont je ne sois pas fier.
Mais pour l’instant, le projet dont je suis le plus fier, c’est Saint-Nazaire, suivi de Perpignan.
Les projets liés à des skateparks, comme celui de Santes, dans le Nord, sont aussi vraiment sympas.
Et puis on a des projets de cœur : le pumptrack de Libreville, au Gabon, la piste de BMX de Nouméa (Nouvelle-Calédonie), notre premier wallride en acier, le rési jump de Villenave-d'Ornon, le pumptrack privé chez un grand pilote de motocross, ou encore celui de Moov, à Montpellier, super bien intégré.
Un peu de teasing sur de beaux projets à venir ?
C’est difficile d’en dire trop tant que les marchés ne sont pas signés, mais on ne manque ni de travail ni de projets !
Le pumptrack plaît énormément. Et bien sûr, nos trois médaillés olympiques ont vraiment donné un coup de boost au BMX Race.
En ce moment, on bosse aussi sur une boutique e-commerce qui sera bientôt en ligne.
Où vous suivre et vous contacter ?
On essaie d’être actifs sur Instagram, on alimente au maximum notre chaîne YouTube, et bien sûr, vous pouvez nous retrouver sur notre site internet : www.htracks.com et sur la page dédiée Où rouler HTracks
Bon ride à toutes et tous !